La digitalisation des process est un sujet qui retient de plus en plus l’attention des organisations publiques et des entreprises au Maroc. Comme le constate le rapport publié par l’AUSIM en septembre 2019 : 93% des entreprises sondées déclarent avoir initié un projet de transformation numérique. Un chantier de transformation organisationnelle qui promet de faire évoluer les mécaniques en place a ses partisans et aussi -malheureusement- ses résistants, et cela, malgré le retour d’expérience encourageant des entreprises ayant franchi le pas : une communication fluide inter-collaborateurs, un gain de temps réel dans le traitement des taches, des relations plus saines avec l’écosystème externe, et in fine, une meilleure productivité à toutes les échelles…
Toutefois, avant d’initier un projet de transformation numérique, il est nécessaire que le comité de direction implique en amont de la démarche les différents Key users et fasse appel à une expertise externe pour les accompagner dans la réflexion et la définition de la Roadmap digitale.
L’audit du patrimoine numérique et de l’organisation : premier pas dans un projet de digitalisation.
Il s’agit d’un diagnostic numérique des procédures internes : qu’elles soient physiques, en cours de conversion numérique ou entièrement numérisées. La détermination du niveau de maturité digitale de la structure permettra ainsi de préciser les enjeux et les objectifs à atteindre. Dans la pratique, l’auditeur devra identifier les dispositifs à dématérialiser, ces éléments sont déterminants dans le choix de la future démarche. Sans cet audit, il est impossible de poser les jalons d’une stratégie de transformation gagnante et performante dans la durée.
Pourquoi digitaliser ses process ?
Les retombées positives de la transformation digitale d’une entreprise sur ses performances sont indéniables. Elle lui permet une longueur d’avance sur sa concurrence en concentrant ainsi ses efforts sur l’innovation et la création de la valeur ajoutée, et ce à travers une rupture avec les process vétustes qui retardent le développement et l’innovation.
Quels sont les éléments constitutifs d’un audit de transformation numérique ?
Passer d’un paramétrage standard à une configuration digitale de la chaîne de valeur d’une entreprise ou d’une organisation, requiert dans un premier temps la réalisation d’un audit pour analyser la conformité des process existants avec les objectifs escomptés, de détecter les défaillances, et de penser à des solutions fiables et innovantes, qui seront déclinées en actions.
La réalisation d’un audit numérique passe par 3 étapes :
- Étape 1 : Ici, le mot clé c’est l’open innovation. Il s’agit d’une méthode d’implication des collaborateurs actifs et susceptibles de jouer un rôle prépondérant dans la transformation digitale de l’organisation. L’auditeur doit faire preuve d’empathie et d’un grand sens d’écoute et de communication afin d’encourager l’esprit d’innovation des parties prenantes ;
- Étape 2 : Immersion dans les rouages stratégiques et organisationnels de l’entreprise. Il s’agit d’analyser, entre autres, le modèle économique, la chaîne de valeur, les acteurs de l’écosystème auquel appartient l’entreprise, le taux de croissance du chiffre d’affaires, les objectifs stratégiques , etc ;
- Étape 3 : Audit des procédés, mécanismes managériaux de l’entreprise et analyse des process par métier ;
Quant à la durée de la mission elle est particulièrement tributaire de la taille de l’organisation et de la variété de ses activités, elle peut s’étaler entre une et quatres semaines.
Pour conclure, l’audit est considéré comme la pierre angulaire d’une stratégie de transformation numérique réussie mettant en synergie le business model, les mécanismes de production, la stratégie commerciale ainsi que les objectifs financiers.
